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TRANSMISSION
Publié le 29 avril 2024
TRANSMISSION
Publié le 29 avril 2024

Transmission d’entreprises en Wallonie

Constats chiffrés et perspectives

Cette étude est réalisée avec l’aide de 170 partenaires agréés (cabinets de cession-acquisition, réviseurs, avocats spécialisés…) qui interviennent tout au long du processus de transmission.

Bonne année…

Cette année, en tout cas si l’on compare avec 2020 et 2022, les chiffres sont plutôt repartis à la hausse (358 transactions renseignées contre 303 en 2021, soit un bond de 18 %). Dans les faits, ce chiffre cache des tas d’emplois pérennisés (sauvés !), à hauteur d’une quinzaine par entreprise en moyenne, donc environ 5000 emplois. On rappellera que le prix de la transaction est, la plupart du temps, corrélé au nombre d’emplois. On pointera aussi, en moyenne, que les dossiers de moins de 1 million d’euros concernaient des entreprises de 6 personnes, ceux de 1 à 5 millions d’euros touchaient 12 personnes, ceux de 5 à 20 millions d’euros avaient pour cible une moyenne de 28 personnes, pour 40 personnes dans le cadre des dossiers de plus de 20 millions.

Délai

Au niveau du délai, deux tiers des deals ont été concrétisés entre 6 mois et un an. Les experts de Wallonie Entreprendre mentionnent également qu’en fin d’année, il y a eu une petite précipitation dans le bouclage des dossiers de reprise en raison de la hausse des taux continue. Les experts agréés mentionnent d’ailleurs que cette hausse risque d’avoir un impact négatif sur le marché de la transmission dans les prochains mois… 

Valorisation

En terme de valorisation, le multiple moyen des transactions s’élevait à 6,1 x l’Ebitda. Pour rappel, dans une entreprise, l’Ebitda (Earning before interest, taxes & depreciations) - qui n’est autre que le résultat avant intérêts, taxes et amortissements - est un élément capital à déterminer au moment d’analyser la valeur réelle d’un outil. Et justement, pour calculer la valeur, on doit tout d’abord recalculer l’Ebitda normal de l’entreprise, en enlevant l’impact de tous les éléments exceptionnels et anormaux.

Travail complexe

Peuvent être considérés comme exceptionnels, des frais d’entretien et/ou de réparation très importants, une plus-value sur la revente d’actifs ou encore la prise en charge d’une assurance groupe dirigeant en une fois. La non-rémunération, ou la sous- rémunération du dirigeant d’entreprise pourra, quant à elle, être considérée comme un élément anormal, qui devra donc être corrigé, ce qui donnera lieu à une diminution du résultat.

Quid de la trésorerie et des transactions ?

On doit aussi, d’autre part, tenir compte de la position nette de trésorerie. En l’espèce, si l’entreprise a un surplus de valeur en trésorerie par rapport à ses crédits externes, on va ajouter une valeur supplémentaire et, dans le cas contraire, on déduira de la valorisation le surplus de crédit par rapport à la trésorerie. Parlant des transactions, plus la taille de l’entreprise est grande, plus le multiple est grand, en tout cas en général. Nul étonnement donc au moment de lire que les entreprises de moins d’un million d’euros se sont vendues à 5,2 x l’Ebitda en moyenne, contre 8,4 pour les dossiers dépassant les 20 millions (6 x pour celles de 1 à 5 millions d’euros et 7,6 pour celles de 5 à 20 millions d’euros). L’Ebitda n’est pas tout ! Maintenant, il nous faut souligner que la notion de valeur doit quand même être abordée avec une certaine prudence. D’abord, on le sait, ce fameux Ebitda peut être très volatile. Par ailleurs, et tous les patrons le savent, si le passé est important, ce qui compte surtout en entreprise c’est le futur. Ajoutons également que cette valorisation centrée ainsi sur le résultat ne prend pas (assez) en compte la valeur intrinsèque de l’entreprise, c’est-à-dire les fonds propres présents dans la structure. Comme déjà dit, ces projections permettent d’avoir une base, mais l’exercice, pour complexe qu’il soit, nécessite une analyse approfondie et requiert le plus souvent le croisement de plusieurs méthodes pour arriver à une valeur cohérente par rapport au marché, d’où le recours à des professionnels !

Des tas de montages possibles !

Tout est donc dit (ou presque) sur le sujet, retenez quand même qu’il existe une multitude de montages possibles en matière de transmission d’entreprises car la diversité caractérise vos outils, vos engagements, vos réalités. Chaque cédant est différent, chaque repreneur l’est aussi. Pour aider à aborder la question, la Wallonie a mis en place un programme de stimulation à la transmission d’entreprise grâce auquel nous pouvons vous aider à avancer sur le sujet. Faites donc appel à nos services (les rendez-vous sont gratuits) et anticipez, il n’est jamais trop tôt pour bien penser et faire les choses.

Plus d'infos 

Service transmission - Benoît Lescrenier
0496 55 70 88 - benoit.lescrenier@ccilb.be 

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